Des outils au service de l’apprenant
Pour accompagner efficacement son élève, l’orthopédagogue mobilise une palette d’outils adaptés. Certains sont particulièrement répandus et méritent qu’on s’y attarde, tant ils peuvent susciter des malentendus s’ils ne sont pas bien compris. Parmi eux : la pensée visuelle, le jeu et les supports visuels, trois leviers essentiels pour faciliter la compréhension, stimuler la motivation et favoriser l’implication active de l’élève.

La pensée visuelle
Qu’est-ce que la pensée visuelle ?
La pensée visuelle est une méthode qui consiste à représenter des idées, des informations ou des concepts sous forme visuelle (mots, images, schémas, couleurs…) afin de les organiser, les comparer, les relier et en faciliter la compréhension globale et la mémorisation.
On peut ainsi intégrer dans cette définition :
- les cartes mentales (ou mindmap),
- les sketchnotes,
- les bubble maps,
- les mandalas
- et bien d’autres…
La pensée visuelle est un formidable levier d’apprentissage : elle permet de rendre les idées tangibles, les concepts plus clairs, et les réflexions plus structurées.
L’utilisation de la pensée visuelle en orthopédagogie
J’accompagne les enfants dans l’exploration de la pensée visuelle, une démarche qu’ils trouvent souvent ludique et engageante. Au fil du temps, ils s’approprient les gestes, apprennent à alléger leur mémoire de travail, et libèrent ainsi de l’espace pour une meilleure compréhension.
C’est aussi une porte ouverte vers plus d’autonomie : ils découvrent par eux-mêmes qu’il existe une multitude de façons de penser.
La carte mentale permet aux enfants de maintenir une vision globale d’une idée ou d’un thème, tout en explorant librement les détails grâce aux ramifications qu’ils créent. Elle évolue au rythme de leur pensée, offrant une représentation vivante et dynamique de leur réflexion.
Quelle que soit la situation, l’orthopédagogue va donc accompagner l’apprenant à se saisir de ces outils en fonction de leurs besoins et des situations rencontrées.
A garder en mémoire
Bien qu’utiles en complément d’autres présentations, les cartes mentales demeurent des outils dont l’apprenant s’empare… ou pas. Aucune règle ne s’impose ici.
Certaines personnes préfèrent des formats plus linéaires, avec des idées structurées et successives : il leur faut du temps pour cheminer, pour s’autoriser à se saisir de cet outil puissant. Tout dépend aussi de l’objectif visé.
D’autre part, les personnes ayant des troubles visuo-spatiaux peuvent être désorientées par ces supports ; la mise en place de l’outil n’est pas impossible mais plus délicat.

Le jeu
En cours de rédaction
en cours…

Le support visuel
A quoi servent les supports visuels ?
Le visuel constitue la base de nombreux outils pédagogiques. Son recours permet de soutenir l’attention, de clarifier et structurer les informations, évite la surcharge cognitive et permet ainsi un meilleur accès aux connaissances.
Les supports visuels existants ne sont d’ailleurs pas toujours adaptés : ce qui convient à un enfant ne convient pas toujours à un autre.
D’autre part, son utilisation est à ajuster en fonction de nombreux facteurs :
– Les supports peuvent être nécessaires et temporaires, le temps d’intégrer une ou plusieurs notions essentielles.
– Ils peuvent être nécessaires et permanents quand la difficulté persiste, et que les modalités d’enseignement habituels génèrent une fatigue excessive.
– A l’inverse, le support visuel peut aussi devenir contre-productif s’il ne répond pas aux besoins spécifiques (possible surcharge cognitive).
L’adaptation des outils pédagogiques repose donc sur un équilibre subtil entre l’effort requis et le bénéfice apporté. Lorsqu’une adaptation mobilise une énergie disproportionnée sans améliorer véritablement la compréhension, il devient nécessaire d’en réévaluer la pertinence. Ce n’est pas l’outil en tant que tel qui est en cause, mais sa capacité à répondre aux besoins de l’enfant à un instant donné. On pourrait dire que chaque adaptation agit comme une béquille temporaire — sauf lorsqu’elle devient une prothèse indispensable à la progression.
Les supports visuels en orthopédagogie
Pour ma part, il m’arrive aussi de créer des supports comme par exemple des mémos, lorsque ce qui existe ne correspond pas aux besoins spécifiques de l’enfant.
Le travail de l’orthopédagogue est donc de chercher quels sont les types de supports à privilégier pour une problématique donnée.
Ces supports (comme d’autres adaptations) ne prennent pleinement leur sens que lorsque l’orthopédagogue intervient en complémentarité avec les enseignants et les autres professionnels, tels que l’orthophoniste. C’est grâce à cette collaboration que les aides peuvent être ajustées de manière pertinente.